Pansage matinal

Ce matin là je fus bien matinal, j'avais eu douze ans la veille. Et malgré cet heureux évènements je n'en oubliais rien de mes tâches. Je sortais des dortoirs silencieusement. Je récupérais ma cape cachée derrière un vase. Et je sortis de l'enceinte du château. La lumière légère et chaude du soleil levant caressant ma peau, enfin juste mon visage. Comme toujours je m'étais emmitouflé dans ma cape qui cliqueté du fait des couteaux caché en son sein. Je marchais d'un pas léger et insonore. Je me rendis aux écuries les pensant vide de monde si ce n'est leurs locataire animal. Ma surprise fut grande quand je vis un jeune garçon d'écurie. Je le vis remplir ces tâches de manières automatiques et pourtant il les remplissait soigneusement. Je sentais un amour débordant pour les animaux en lui. Je souris tout seul. Avant d'entrer sans faire de bruit. Je vis un bel étalon de la même couleur que les corbeaux un noir brillant et sinistre que je trouvais tout simplement magnifique. Je m'approchais de lui en essayant de ne pas faire plus de bruit qu'un courant d'air. Loupé le cheval m'avait vu. Je plongeais mes yeux dans les siens et je fus impressionné. Je ne lisais pas en lui mais il me semblait tout voir tout entendre. Et je compris que je ne l'approchais que caril le voulait bien une seule et unique ruade et je finissais en compote. Je vis sa tête dodeliner avant de voir ses yeux se clore petit à petit. Je le vis résister comme s'il me croyait capable de lui faire du mal. Je retirais ma cape et la lancé plus loin sur un tas de paille. Et je me penchais à l'oreille du cheval.

-Va y tu peux dormir, ce n'est pas bien grave dors cela te feras du bien. Je ne mange pas les chevaux promis. Aller, dors et rêve de ce que tu peux faire... rêve de ce que tu veux faire. Aller mon beau tu peux dormir.

Je sentis que l'on m'observé et je sus que c'était le garçon d'écurie. Je tournais ma tête vers lui. Un grand sourire enfantin sur mon visage.

-Je suis vraiment mais alors vraiment désolé si j'ai fait quelque chose de mal. Sinon eh bien je crois que je dois me présenter car je suis l'intrus ici.

Je me redressais lentement et quand je fus sur pieds je rivais mon regard dans les yeux du garçon d'écurie.

-Ryuu d'émeraude écuyer sans maitre pour le moment.