Mirana Lyssia Enfant des Dieux
Nombre de messages : 31 Role : Déesse Mère Age du perso : 4 ans Date d'inscription : 24/05/2009
Renseignement[s] Avertissement: (0/3) Âme-Soeur: Aucun Race: Humain
| Sujet: Douleur Collective Mar 18 Mai - 19:59 | |
| ▌Chante, chante, ma petite Mirana, dit-moi donc, qui te fait souffrir, que je puisse, enfin t'en libérer. Dit-moi donc, le nom de ton bourreau, que je puisse, enfin t'en soulager. Mais où es-tu, ma chère petite enfant, ne te cache pas, viens plutôt me retrouver. Pour qu'enfin, de nouveau, tu puisses respirer...▐ .♠. Je l’entends encore, la petite comptine. Je ne cesse de l'écouter, ne comprenant pas très bien. J'ai les oreilles qui sifflent, manifestant ainsi leur sensibilité. Pourtant, j'ai la vague impression d'être la seule personne à l'entendre, mais peut-être que je deviens folle. Ce ne serait pas si étonnant pourtant! Depuis le temps que je marche, sans arrêt, ou presque, sur cette terre. Sous mes pieds commencent à apparaître de la mousse. Elle est toute verte, spongieuse et agréable au touché. Toutefois, je dois continuer à avancer, même si le sommeil me gagne peu à peu. J'ai peur de tomber, de me laisser aller dans les bras de Morphée. J'ai tellement besoin d'y aller, que j'en oublie mes besoins vitaux. J'ose espérer ne pas dormir, mais je sais combien c'est inutile. Mon corps ne me le permettrait pas, et j'en suis consciente. Hors, n'y aurait-il pas un moyen de m'en soustraire? Moi qui ne désire qu'une chose, me rendre au royaume de Shola. Ce grand palais de glace, rien n'y pousse et pourtant, ils arrivent à vivre en ce lieu. Des humains, si fragile, mais tellement résistant. J'ai peine à croire qu'ils puisse s'auto suffire. Par contre, je sais aussi combien ils souffrent, je les entends comme je le sens au plus profond de mes entrailles. J'avance encore, mais je suis à bout. Je m'échoue sur le sol, épuisée et toute tremblante. J'ai de la difficulté à penser. Je n'ai nul besoin que l'on m'en explique la raison, je le sais déjà. Ce n'est pas uniquement dût à ma fatigue, et je le sais parfaitement. Tout à coup, je me crispe de douleur. Je sais que ça va passer, mais j'ai mal. Je le sens. Je me recroqueville de manière à ressembler à un fœtus. Non pas pour l'imitation, mais bien pour m'apporter une certaine sécurité. N'empêche que j'ai toujours mal. Autour de moi, les arbres de la forêt semblent bouger, comme si ils voulaient me communiquer leur compassion. Peut-être n'est-ce qu'une image, mais pour moi, c'est la réalité. Je ressens leur désolation à mon égard, mais ils ne peuvent rien y faire. Je suis née ainsi. Nul ne peut y changer quoique ce soit, y compris moi-même. La douleur n'est jamais la même, mais toujours aussi intense. À croire qu'elle ne me quittera jamais, et ce sera sans doute le cas. Car je suis qui je suis. Chaque douleur qu'éprouve l'humanité, je la sens comme si c'était la mienne. La violence m'horripile aussi facilement qu'une araignée le peut pour une mouche. Si seulement elle avait le temps de s'en rendre compte avant de tomber dans sa toile. En parlant de toile, je ressens au loin des vibrations. Ça y est, cela a commencé. Non, pas que je sois contre leur pratique, juste que cela fait plus de mal qu'il n'en faudrait réellement. Regardant autour de moi, aux aguets, je ne laisse place qu'à l'expression commune d'une gamine apeurée, et inquiète. | |
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